Les 13 et 14 octobre 2022 s’est tenue la Convention Eben à Porto au Portugal. 160 acteurs du bureau et du numérique se sont réunis pour célébrer les 10 ans de la fédération et échanger sur les évolutions du secteur.
En plus des interventions de l’économiste Éric Hayer et du neuroscientifique Marc Turiault, et de la présentation du label QVT EV3, Eben a rendu publics les résultats d’une étude de la Banque de France sur la situation économique et financière de la filière. Pour cette analyse, l’institution s’est penchée sur les performances 2017-2021 de quatre branches définies par Eben : informatique, IT, télécoms et solutions d’impression ; papeterie et fournitures de bureau ; mobilier de bureau ; impression numérique et reprographique.
Panorama de la branche papeterie – fournitures de bureau
Un premier chapitre brosse le portrait de chaque périmètre. Ont été auditées des revendeurs de toutes tailles hors entreprises individuelles. La papeterie – fourniture de bureau compte ainsi 5 436 entités pour la Banque de France. La branche est divisée en 94,5% de micro-entreprises, 5% de petites entreprises, 0,4% de moyennes entreprises, et 0,2% de grandes entreprises. Le nombre de créations d’entreprises, après une baisse en 2020, remonte aux alentours de 4% en 2021. Les défaillances sont en baisse depuis 2019, sans doute sous l’effet de certains PGE. Le taux de renouvellement (nombre de créations/nombre de défaillances) se monte ainsi à 5% en 2021. La filière est composée de structures matures puisque sept sur dix ont plus de huit ans d’existence.
73% des entreprises de la papeterie – fournitures de bureau ont une cotation financière excellente ou bonne.
Performance, effectifs et marge brute
Un deuxième volet observe le dynamisme des branches en évaluant les bilans des entreprises au chiffre d’affaires supérieur à 750 000 euros. Le panel papeterie et fournitures de bureau se réduit alors à 595 sociétés (ce chiffre confirme la grande population de petites entreprises dans ce type de commerce). En 2017-2018, le secteur progressait de 3,5%, avant de se stabiliser en 2018-2019 (+0,9%), puis de légèrement reculer en 2019-2020 (-1%). Sur la période 2020-2021, il s’en sort bien avec +5%. La variation de la valeur ajoutée reste positive depuis 2017, maintenant la création de richesse, en particulier en 2020-2021 (+5,3%). Au niveau des effectifs, la papeterie – fournitures de bureau a beaucoup recruté en 2018 (+11%), surtout dans les grandes structures. Depuis, le marché de l’emploi de la branche est moins porteur : -0,7% en 2019-2020 et +0,2% en 2020-2021. Le coût de la main d’œuvre est resté équilibré entre 2017 et 2021, aux alentours de 41 K€, tandis que son rendement augmente jusqu’à 60 k€.
« La baisse constatée sur la papeterie – fournitures de bureau en 2018-2019 est principalement liée au fait que de grosses entreprises avaient significativement recruté en 2018 sans être capables d’augmenter le niveau d’activité, impactant ainsi la rentabilité. L’activité a heureusement rebondi en 2021, cela associé à une stabilisation des effectifs, a permis au taux de marge brute d’exploitation de progresser de presque 3 points », explique l’étude.
Cotation financière
La Banque de France s’est ensuite intéressée à la manière dont la richesse créée était dépensée par les entreprises. Dans la papeterie et les fournitures de bureau, 64% de la valeur ajoutée est dédiée au personnel (salaires et charges), 14% permet d’autofinancer des projets, 10% vont respectivement à l’Etat (impôts) et aux associés (dividendes), enfin 1% revient aux prêteurs (intérêts). Les entreprises de la branche ont un niveau de trésorerie en hausse depuis 2019, même si la tendance se stabilise. De plus, les fonds propres représentent plus de 30% du total bilan pour l’ensemble de la filière, et le taux d’endettement dans la papeterie diminue. Pour la Banque de France, 73% des entreprises du secteur ont ainsi une santé financière solide.
L’intégralité des résultats de cette étude, avec les chiffres des autres branches, est disponible auprès de la Fédération Eben.