La crise sanitaire a évidemment joué en la faveur de ce mode de consommation, avec des ventes de produits qui grimpent de 32%. Mais au global, les chiffres sont nuancés par l’effondrement des ventes de services en ligne comme le tourisme. Finalement, en 2020, l’e-commerce atteint 112 milliards d’euros en France, en croissance de 8,5%.
La vente en ligne représente ainsi 13,4% du commerce de détail, en progression de 3,6 points par rapport à 2019.
Un panier moyen en hausse
Après plusieurs années de baisse, le panier moyen remonte à 61 euros par cyberacheteur, soit +2,6%. 1,8 milliard de transactions ont été enregistrées, en hausse de 5,8%, soit 44 transactions par acheteur dans l’année.
Un relais pour les magasins physiques
La Fevad souligne lors des deux confinements, l’e-commerce a été un véritable amortisseur économique pour les magasins physiques. Les ventes des enseignes magasins ont cru de 53% sur l’année avec des pics à +100% pendant les périodes confinées. De même, les places de marché ont progressé de 27% en 2020, soit deux fois plus vite qu’en 2019. Elles constituent 15% du volume d’affaires en B to C. La crise Covid a ainsi permis de digitaliser le commerce français : 17 400 nouveaux sites marchands ont vu le jour en 2020, soit +11%, pour atteindre le chiffre de 182 500 sites e-commerce. Bon second semestre pour le B to B Du côté des ventes aux professionnels, la progression est de 11% sur l’année. 2020 commençait bien avec un premier trimestre à +4,5% mais, sans surprise, le deuxième trimestre tombe à -9,6%. En revanche, les troisième et quatrième trimestres sont bons avec respectivement +20,9% et +26,6%.
Cette croissance du e-commerce est le fruit des magasins physiques. Il ne faut donc pas opposer e-commerce et commerce physique, l’un va avec l’autre. […] Les commerces physiques se numérisent et sont la clé de ce dynamisme. […] Le numérique est une opportunité pour nos commerces, pas un danger. Le vrai danger serait que nos PME, nos TPE, ne se numérisent, qu’elles pensent qu’elles peuvent continuer à exister sans être référencées sur internet, sans avoir de site vitrine ou de site marchand. » Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, en introduction du bilan 2020 de la Fevad.