Les ventes en ligne entre mars et juin 2020 s’élèvent à 25,9 milliards d’euros, en hausse de 5,3%, contre 12,1% sur la même période en 2019. 408 millions de transactions ont été effectuées, avec un panier moyen à 63,6 euros, en hausse de 6,8%. La Fevad constate une croissance très contrastée selon la nature des achats : si les produits sont dynamiques, en particulier l’alimentaire, les services s’effondrent, surtout dans le tourisme. Les e-commerçants ont constaté un arrêt de la consommation entre la mi-mars et la mi-avril (+0,8% en avril), avant une reprise en mai et juin (+7,4% sur ces deux mois).
Les e-retailers s’en sortent bien
La Fevad remarque que dans cet épisode hors-norme, les e-retailers ont été sollicités par les consommateurs avec une progression de 83% pour les enseignes magasins, croissance quatre fois supérieure à celle des pure players. La digitalisation du retail se confirme également avec 11 000 sites marchands de plus que l’an dernier, soit plus de 202 000 e-commerçants recensés. Dans la même veine, les ventes sur marketplaces (par des vendeurs-tiers, souvent des TPE-PME du commerce) ont accéléré de 60% en avril et mai, et de 26% en juin. La réouverture des magasins physiques semble régulariser les performances du e-commerce, les acheteurs restant attachés à leurs points de vente.
Le e-commerce pourrait représenter entre 13 et 14% du marché sur 2020, contre environ 10% ces dernières années. » Marc Lolivier, délégué général de la Fevad
Le e-commerce B to B trébuche
Du côté des ventes internet aux professionnels, la situation est mitigée. Le marché recule de 9,6% au deuxième trimestre, du fait de la fermeture de beaucoup d’entreprises. Le retour à l’activité en juin montre une tendance haussière. Le premier semestre 2020 est ainsi à -2,7%, la chute du deuxième trimestre étant compensée par les +4,5% du premier trimestre.