Plus de 1 500 personnes ont ainsi été sondées en début d’année. Un premier enseignement est que le commerce a une bonne image pour 56% de nos concitoyens, loin derrière le tourisme et la restauration (82% d’image favorable), mais devant l’agroalimentaire (53%), l’industrie pharmaceutique (52%) et le secteur bancaire (46%).
Le pour et le contre
Les consommateurs ont un œil positif sur le commerce lorsqu’il fait partie de leur quotidien (89%), quand il est présent dans toutes les régions (83%), mais aussi car il est une source d’emploi (82%) et propose une grande diversité de métiers (74%). Pour sept Français sur dix, le commerce est essentiel à la vie locale. 65% pensent même qu’il est important pour le développement des territoires. En revanche, leur opinion est plus mitigée lorsqu’il s’agit de participer à la défense du pouvoir d’achat (46% ne sont pas d’accord avec cette affirmation), de valoriser le savoir-faire des TPE/PME françaises (un sondé sur deux), ou de s’engager dans le durable et la RSE (46% d’avis défavorable). Leurs attentes L’Ifop a ensuite interrogé son échantillon sur son adhésion aux évolutions du commerce et de la grande distribution. 87% des Français sont satisfaits du déploiement de services en magasin. Huit personnes sur dix sollicitent également la vente de produits de seconde main, d’occasion ou reconditionnés. 77% apprécient la vente en vrac, 71% le drive et 72% le discount. L’offre e-commerce séduit 69% des consommateurs, et la livraison 66%. Les caisses automatiques et les magasins automatisés ont nettement moins de succès avec respectivement 40% et 25% d’avis favorables.
Zoom E-Commerce
Les consommateurs ont été questionnés sur le commerce en ligne. 77% pensent qu’il permet de mieux comparer les produits. 73% aiment l’immédiateté de l’offre, et la libération de temps pour d’autres activités. Pour 66%, il permet d’avoir plus de choix. Par ailleurs, 70% considèrent que l’e-commerce accélère la disparition des commerces physiques et seulement la moitié estime qu’il a un impact positif sur l’économie.
Les critères de choix
Cette étude aborde ensuite les circuits de distribution fréquentés par les Français. 39% nomment les supermarchés et hypermarchés en premier, 20% les commerces de proximité et de centre-ville, 14% les centres commerciaux, et 9% les magasins spécialisés. L’e-commerce attire en premier 10% des acheteurs, devant le drive et le click & collect avec 8%. Parmi les critères d’achat, le prix reste prioritaire pour 41% des sondés, suivi de la qualité pour 34% et du pays de fabrication pour 8%. La durée de vie du produit ou son impact environnemental n’est essentiel que pour 4%. Une majorité de personnes dit pourtant être prête à payer plus cher pour des références de fabrication française ou européenne (77%), issues de circuits courts (72%), produites avec des matériaux recyclés (62%), etc. Ces chiffres montrent la contradiction des consommateurs, entre la volonté d’acheter mieux, mais des arbitrages encore basés sur le prix. Globalement, environ un Français sur deux est prêt à payer plus de 5% plus cher pour des articles plus vertueux.
Le chiffre 84%
84% des Français considèrent que le commerce et la distribution sont un secteur stratégique pour l’économie française.
Les pistes d’évolution
Selon les consommateurs, le commerce doit investir dans plusieurs domaines : la transition écologique pour 80%, l’accessibilité (parking, transport, etc.) pour 74%, le développement des services pour 71%, l’expérience en magasin pour 68%, la rénovation des points de vente pour 66% et l’offre digitale pour 52%. 93% des sondés estiment aussi que la distribution a un rôle à jouer dans la formation et l’emploi des jeunes.