Pour les communiquer, les entreprises et collectivités se sont tournées vers des professionnels de la signalétique qui ont su repenser leurs offres pour s’adapter à cette situation. Depuis mars 2020, le confinement puis le déconfinement ont imposé la fermeture puis la réouverture de millions d’entreprises sous certaines conditions pour empêcher la propagation du virus Covid-19. Quel que soit le secteur d’activité, chaque chef d’entreprise a dû mettre en place un vocabulaire visuel pour aménager les espaces et rappeler les gestes barrières aux collaborateurs comme aux visiteurs. Ces nouveaux usages ont créé un besoin inédit en outils de signalétique. Ces derniers mois ont ainsi mis en lumière une famille de produits qui, même si elle était bien implantée dans les catalogues, ne faisait plus de vague depuis longtemps. Branle-bas de combat Jusqu’au début de l’année 2020, le marché de la signalétique était plutôt stable, occupant une place sure dans les offres aux professionnels, mais avec une clientèle assez typée, dans la sécurité, la logistique et la production industrielle. La pandémie de coronavirus et les mesures sanitaires qui en découlent ont complètement changé la donne en créant une demande universelle au niveau mondial. « Les situations ont varié selon les pays. Cependant, les besoins pour diffuser les messages de distanciation ont été les mêmes partout », constate Frédérique Engel, directrice ventes et marketing de la division solutions commerciales de 3M. A la simultanéité de la demande partout dans le monde et dans tous les secteurs professionnels, s’est ajoutée l’urgence : « La demande a été très forte quasi immédiatement, d’abord pour la distanciation physique. Nous n’avions jamais vu ça, tout partait tout de suite ! », se souvient Benjamin Baruteaud, directeur marketing de T3L-Tarifold. Chez Bruneau, Hélène Sutter, chef de groupe produits univers hygiène, entretien, services généraux et sécurité, l’a constaté : « Dans un premier temps, la demande était concentrée sur tout ce qui permettait de distancier les gens physiquement, poteaux de guidage, rubans de signalisation, marquage au sol, etc. Le critère majeur était alors la disponibilité. » Les passerelles entre les produits ont ainsi été fréquentes pour remédier à la nécessité soudaine, le ruban de chantier s’invitant dans les transports publics pour limiter les accès à certaines zones, la bande adhésive de l’électricien finissant au sol d’un commerce de bouche pour indiquer un sens de circulation, etc. Pour Ulrick Parfum, directeur achats et marketing produits du groupe Raja, « il a fallu faire face à une demande totalement inédite autant par son aspect quantitatif (énormément de commandes) que qualitatif avec de nouveaux besoins, ce qui nous a amené à élargir notre offre ». Des référencements accélérés Face à cette déferlante, les distributeurs ont joué la carte du référencement rapide afin d’aménager leur offre avec le plus de réactivité possible. « Dès le début du mois de mars, les retours de nos commerciaux nous ont fait sentir qu’il y aurait une demande accrue. Nous avons donc lancé un processus de référencement accéléré pour y répondre », explique Ulrick Parfum. En travaillant avec des fournisseurs de proximité, Raja a assuré son approvisionnement et celui de ses clients. Démarche similaire chez Bruneau : « Nous avons d’abord augmenté nos commandes sur les produits déjà référencés pour avoir plus de stock, puis nous avons lancé des référencements supplémentaires avec des fournisseurs majoritairement français pour élargir les gammes et garantir nos livraisons », confirme Hélène Sutter. Là où de nouveaux référencements prennent habituellement plusieurs mois, cette politique a permis de satisfaire la demande en quelques semaines tout au plus.
Tarifold a conçu une signalétique plus ludique, dédiée aux environnements scolaires.