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Ecrire, dessiner, colorier, surligner, marquer… Le stylo feutre a su s’imposer dans tous les environnements depuis sa création au milieu du XXème siècle.

Au bureau, à l’école, pour s’amuser ou créer, il se décline en une multitude de couleurs et vit une nouvelle jeunesse grâce à des pratiques comme le lettering et le bullet journal.

L’histoire

Le premier feutre marqueur fut créé en 1910 par Lee Newman, mais c’est en 1944 que Walter J. De Groft brevète la technologie qui donnera naissance au feutre Sharpie en 1964. Il est pourtant considéré que le premier marqueur fut le Magic Marker de Sidney Rosenthal en 1953, composé d’un tube en verre rempli d’encre et d’une mèche en feutre. Le stylo-feutre moderne, lui, nait en 1962 au Japon, où Yukio Horie de la Tokyo Stationery Company (qui deviendra Pentel) développe une pointe plus fine que celle des marqueurs. Une autre innovation est le surligneur de Stabilo, apparu en 1971, dont l’encre permet de lire le texte à travers.

Le principe de capillarité

Le feutre, qu’il soit de coloriage ou d’écriture, surligneur ou marqueur, est basé sur la technique de la capillarité. Le corps du stylo sert de réservoir pour l’encre, qui est portée par un noyau absorbant. L’encre maintenue sous forme liquide par un solvant imbibe une pointe en matière fibreuse, autrefois du tissus feutre (d’où le nom stylo-feutre). Aujourd’hui, les pointes sont en fibres synthétiques pour améliorer leur résistance à la pression et au séchage.

Les types de pointes

Les feutres sont proposés avec plusieurs types de pointes pour s’adapter aux différents usages. Les pointes fines (moins de 1 mm de diamètre) permettent de tracer. Avec les pointes moyennes (1 mm environ), il est possible de colorier tout en finesse, quand les pointes larges peuvent colorier de grandes surfaces. Quelle que soit sa taille, la pointe marqueur a cet aspect rectangulaire typique. Enfin, avec les pointes pinceau, l’utilisateur peut jouer sur les différentes épaisseurs de trait avec un seul outil grâce à sa souplesse.

Le feutre qui sauva Apollo 11

En 1969, les hommes de la mission spatiale Apollo 11 sont les premiers à marcher sur la Lune. Au retour de leur sortie lunaire, Buzz Aldrin casse accidentellement le commutateur qui arme le moteur permettant de rentrer sur Terre. Pour actionner ce bouton poussoir, l’astronaute utilise alors la mine solide et fine d’un stylo. Pendant plusieurs décennies, le fabricant du Space Pen officiel, Paul Fischer, affirme que c’est son stylo qui a permis l’opération. Buzz Aldrin révèle plus tard qu’il s’est en réalité servi de son feutre noir Duro Company.