Une invention française !
Si le premier brevet pour un taille-crayon a été déposé en 1828 par le mathématicien français Bernard Lassimone, cet outil est en réalité né quelques années plus tôt, en 1822, chez Monsieur C. A. Boucher qui, manipulant des pantographes, avait besoin de crayons taillés très finement pour travailler avec précision. Le taille-crayon que nous connaissons aujourd’hui a, quant à lui, été créé par Gaspard de Thierry des Estivaux en 1847 à l’aide d’un tube, d’un cône et d’une lame. À la fin du XIXe siècle, en parallèle de l’industrialisation de la fabrication des crayons, le taille-crayon devient un objet de grande consommation.
La victoire du cône
Avant la création du taille-crayon, les crayons étaient taillés à l’aide de couteaux. Différents procédés ont ensuite vu le jour tels que la guillotine, une lame droite dans un étrier, ou encore le rabot, une lame concave dans une rigole dans laquelle glisse le crayon (à la manière d’un rabot de menuisier). Puis le taille-crayon conique s’impose comme la solution la plus pratique. La simplicité du système à cône, qui guide le crayon jusqu’à la lame en toute sécurité, en a fait un outil universel.
Manuel ou mécanique
Il existe plusieurs types de taille-crayons. Le premier est le manuel : en pivotant le poignet, l’utilisateur fait tourner le crayon dans le cylindre conique ; le crayon est ainsi orienté contre la lame qui rase la pointe (corps et mine) jusqu’à la finesse souhaitée. Pour un usage intensif, il existe aussi des taille-crayons à manivelle ; c’est alors la lame qui tourne autour du crayon et non l’inverse. Même principe pour le taille-crayon électrique (apparu dans les années 1930), dont la lame est menée par un moteur pour sa rotation.
Une taille standard
Même si chaque type de crayon trouve un taille-crayon adapté, la dimension standard pour les instruments d’écriture est un cône d’un diamètre de 8,2 mm à l’entrée. Sur un taille-crayon double, le gros trou monte jusqu’à 11 mm de diamètre.
Molubdotémophile
Un molubdotémophile est un collectionneur de taille-crayons. Ce mot vient du grec mólubdos (graphite), témno (couper) et philos (aimer).