Si certaines entreprises achètent directement le matériel nécessaire, d’autres laissent leurs collaborateurs s’équiper et remboursent certains frais. Début février, le cabinet Convictions RH et Le Parisien ont ainsi publié une étude sur l’indemnisation du télétravail au sein d’organisations de toutes tailles, et de divers secteurs d’activité. L’enquête a évalué les frais courants (électricité, chauffage, eau, etc.), les fournitures de bureau pour six mois (papeterie, consommables d’impression, etc.) et les besoins en mobilier et informatique pour un télétravail à plein temps. Les abonnements internet et mobile ont été exclus du calcul car les salariés ont souvent un abonnement illimité, le télétravail ne constitue alors pas un coût supplémentaire. Les chiffres ont également été pondérés par les économies réalisées sur les frais de repas et de transport.
13 à 174 euros par mois Convictions RH établit ainsi que le télétravail engendre un surcoût entre 13 et 174 euros par mois pour le collaborateur selon son emploi, son type de logement, sa consommation, le remboursement de certains frais par son entreprise, etc.
Du côté de l’équipement du télétravailleur, 44% des employeurs interrogés mettent du matériel à disposition du salarié, 44% remboursent sur présentation d’un justificatif, 8% proposent un catalogue dans lequel il peut choisir des produits, et 8% versent une somme d’argent forfaitaire. Parmi ces 8%, l’aide financière est inférieure à 100 euros pour 12%, entre 100 et 200 euros pour 31%, entre 200 et 500 euros pour 42%, entre 500 et 1000 euros pour 8% et entre 1000 et 2000 euros pour 8%. Les produits les plus achetés sont l’informatique (disques durs, écrans, souris, ordinateurs, etc.), la téléphonie et accessoires (casques, chargeurs, répétiteurs), le mobilier de bureau (chaise essentiellement), et l’imprimante. Pour les frais quotidiens, 68% des employeurs ne versent pas d’indemnité, 4% oui sur présentation d’un justificatif et 29% optent de nouveau pour une somme forfaitaire. Cette dernière se monte entre 20 et 30 euros pour 47% des sociétés sondées, est inférieure à 20 euros pour 16%, entre 30 et 100 euros pour 16% et supérieure à 100 euros pour 21%. Dans 4 entreprises sur 10, cette indemnisation est cadrée dans une charte ou un accord. Pour un peu plus de la moitié, cela avait été négocié avant la crise sanitaire. Plutôt que des sommes forfaitaires, 18% des employeurs ont versé une prime exceptionnelle à leurs collaborateurs : moins de 200 euros pour 10%, entre 200 et 500 euros pour 20%, entre 500 et 1000 euros pour 30% et entre 1000 et 1500 euros pour 40%. Une nouvelle fois, cette étude montre la diversité des pratiques économiques pour l’équipement des télétravailleurs, faisant du home office un marché hétéroclite. Une opportunité, mais également un challenge pour les professionnels du bureau.