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Avec la mise en place de la commission CreaPlus l’an dernier, l’Ufipa (Union de la filière papeterie) accueillait fournisseurs et distributeurs spécialisés dans les loisirs créatifs et les beaux-arts, afin d’être encore plus représentative du marché en fédérant les différents acteurs du secteur.

Sous l’égide de Jérôme Elmalek (Etablissements Lavrut), ce groupe de travail a souhaité mieux connaitre le profil des pratiquants d’activités créatives, c’est pourquoi l’Ufipa a mandaté GfK pour une étude sur le sujet, dont les résultats ont été dévoilés le 9 novembre 2022. Cette analyse très complète permet de mieux appréhender cette clientèle hétéroclite.

Qui fait quoi ?

Près de 550 pratiquants d’arts plastiques ont ainsi été interrogés. Leurs réponses montrent que 26% des Français de 15 ans et plus ont pratiqué une activité créative dans les douze derniers mois : 17% des loisirs créatifs, 11% le dessin ou les arts graphiques, 5% la peinture et le street art, et 2% la sculpture. Dans les loisirs créatifs, ce sont le collage et le scrapbooking qui attirent le plus de consommateurs, tandis que dans les arts graphiques, ce sont les dessins au crayon de couleur et au pastel qui l’emportent. La peinture acrylique domine sa famille, devant l’aquarelle.

Qui sont-ils ?

Sans surprise, 7 pratiquants des arts créatifs sur 10 sont des femmes. Les 25-39 ans sont les plus nombreux (30%), devant les 40-54 ans (26%), les 55 ans et plus (23%) et les 15-24 ans (21%). Au niveau des catégories socio-professionnelles, l’échantillon se partage assez équitablement entre les CSP+, les CSP- et les inactifs. La pratique est toutefois plus répandue dans les familles et dans les villes de 100 000 habitants et plus. La notion de loisirs est importante pour les sondés puisque 78% se qualifient d’amateurs débutants ou modérément compétents (seuls 19% suivent des cours pour progresser). 56% pratiquent au moins une fois par mois, et 44% depuis plus de 5 ans.

Covid-19 : quel impact ?

Sur l’impact de la crise sanitaire sur la pratique d’arts créatifs, 17% des sondés ont déclaré avoir commencé une discipline pendant les confinements et 31% ont davantage pratiqué pendant ces périodes. Les raisons citées sont l’attrait pour une activité en intérieur, une solution pour réduire son anxiété, plus de temps libre grâce au télétravail, une opportunité de s’évader du quotidien, et le temps libre engendré par le chômage partiel.

Comment achètent-ils ?

Un deuxième volet de cette enquête aborde le choix du matériel. Dans les loisirs créatifs, les principaux produits achetés sont la colle, le matériel de scrapbooking et les pochoirs. Dans le dessin et les arts graphiques, ce sont les crayons de couleur, le papier à dessin, les cahiers et carnets, et les feutres. Pour la peinture et le street-art, les pinceaux, les toiles, la peinture acrylique et la gouache mènent le marché. Dans la sculpture, les pâtes à modeler autodurcissantes, les outils de modelage et l’argile arrivent en tête. Pour plus de 8 Français sur 10, ces achats de matériel sont planifiés. De manière homogène, le budget et le type de produits sont décidés avant l’achat. La marque est aussi considérée en amont chez les adeptes de dessin et arts graphiques. Une chose est sure, cette clientèle se renseigne avant de se rendre en point de vente à 88%. Ses principales sources d’informations sont les moteurs de recherche, le personnel en magasin, le site web d’un détaillant, des conseils de l’entourage et des opinions glanées sur internet. 57% suivent donc une recommandation. D’ailleurs, les pratiquants se tournent assez naturellement vers les réseaux sociaux : 62% regardent des tutoriels. Les médias privilégiés sont YouTube, Pinterest et Instagram.

Des clients fidèles ?

Parmi les critères de choix, la qualité du produit est citée par 88% des sondés, devant le prix raisonnable (86%), la facilité d’usage (80%) et les promotions (79%). Si certains clients sont fidèles aux marques (16% pour les loisirs créatifs, 18% pour le dessin et 14% pour la peinture), une large majorité achète souvent les mêmes marques tout en essayant de nouvelles références. La fréquence d’achat est de 4,5 fois par ans pour les loisirs créatifs, 4 fois par an pour le dessin et 3,1 fois par an pour la peinture.

56% des Français pratiquant une activité d’art plastique achètent aussi bien en magasin qu’en ligne.

Quels circuits fréquentent-ils ?

Le dernier chapitre de l’analyse s’intéresse aux circuits de distribution choisis par ces consommateurs. 56% d’entre eux achètent aussi bien en magasin qu’en ligne. Incontestablement, ce sont les spécialistes culturels qui attirent le plus (61%), puis les hyper et supermarchés (37%), les pure players généralistes (33%), les fournituristes de bureau (25%), les spécialistes beaux-arts (22%), et enfin les papeteries et magasins de proximité (19%). Seuls 8% achètent directement auprès des marques. Les grandes surfaces sont sollicitées pour les prix et la praticité, alors que les spécialistes culture et beaux-arts sont synonymes d’offre et d’expérience d’achat. En notoriété assistée, Cultura arrive en premier, suivie de Rougier & Plé, Géant des beaux-arts et Dalbe. Comme pour les marques, les pratiquants d’activités créatifs se rendent souvent dans les mêmes enseignes, mais restent ouverts à la fréquentation d’autres points de vente.

Les résultats détaillés de cette étude sont disponibles auprès de GfK, ou sur le site de l’Ufipa pour les adhérents à l’association.