Chez Lacoste DBE, que représente la famille du papier façonné ?
Bureau et scolaire confondus, le papier façonné constitue entre 5 et 6% de notre chiffre d’affaires, avec 55 à 60% des ventes en scolaire B to B.
Entre bureau et scolaire, les besoins des acheteurs diffèrent-ils ?
Les attentes ne sont pas les mêmes en termes de formats, c’est-à-dire que les professionnels cherchent du plus petit ou du plus grand. Deux autres aspects distinguent cette clientèle : les marques sont plus sollicitées dans le bureau ; et les acheteurs souhaitent une valeur ajoutée (produits intelligents, fabrication française, engagement environnemental, etc.).
Quelles conséquences cette demande a-t-elle sur le marché ?
Avec la hausse des prix, nous voyons le marché devenir binaire, avec d’une part de l’usage pur et dur, du premier prix, et d’autre part une offre à valeur ajoutée avec des marques, de la qualité et de l’innovation. Le milieu de gamme en souffre.
Le papier façonné réunit de nombreux types de produits. Evoluent-ils de la même manière ?
En effet, il est souvent difficile de comparer telle et telle catégorie, car les agendas ne se comportent pas comme les cahiers, ou les manifolds ! Par exemple, les articles réglementaires sont une famille stable, avec peu d’intervenants et une vraie fidélité (les clients sont très attachés à leurs grilles). Ce marché est aussi porté par de nouvelles obligations, donc l’offre s’enrichit de références de plus en plus spécifiques. Sur du carnet plaisir (à la frontière du B to C mais présent en magasin), de même que sur les agendas, nous retrouvons une segmentation avec du très conservateur d’un côté, et du produit à valeur ajoutée de l’autre. S’agissant de l’offre en cahiers et blocs bureau en papier recyclé, nous constations un fort engouement depuis plusieurs années ; mais les ventes vont régresser en 2023 puisque les usines manquent de papiers à recycler. La production sera donc en deçà des besoins des distributeurs. Pour les cahiers et blocs à base de fibres vierges, la même menace de pénurie avait été évoquée pour la rentrée scolaire. Chez Lacoste, nous avons pu compter sur nos partenaires pour servir notre clientèle sans augmentation de prix. Par contre, les fortes hausses liées à la pénurie générale de papier sont bien réelles, et impactent durablement nos marges.